Début XIXe, Albert comptait quelques petites entreprises de la métallurgie comme la serrurerie Lefèbvre qui devient en 1835 une fabrique de machines-outils.
En 1846, la création de la gare d'Albert sur la nouvelle ligne ferroviaire Paris-Lille, permettra à cette ville utilisant la force motrice de la cascade de l'Ancre, de commencer sa révolution industrielle.
Sous l'impulsion d'Albert Toulet, industriel puis maire de l'époque, les industries de métallurgies et de mécaniques se développèrent grandement à partir de 1864.
Rapidement, les entreprises se spécialisèrent dans la production de bicyclettes, d'automobiles et de machines-outils.
En 1874, la ville d'Albert prend la devise "Vis Mea Ferum", qui signifie "Le Fer est ma Force".
Jean-Pierre Pernaut, journaliste renommé qui aimait tant évoquer la Picardie dans son JT de 13 heures sur TF1, était issu d’une famille picarde de longue date.
Elu « personnalité préférée des français » en 2020, ce personnage emblématique du paysage audiovisuel français était une véritable mascotte pour les Picards.
L’ancienne usine Pernaut, située Rue de Boulan, à Albert, avait été détruite sous les bombardements du 29 septembre 1914. Derrière la Basilique, une plaque rend hommage à cette usine de construction mécanique et à la famille Pernaut.
Curiosité: Jean-Pierre Pernaut, qui aimait venir à Albert, a fait don de son immense statue de la Liberté (décor de plateau dans le programme TV: Combien ça coûte?) à Marc Bétrancourt pour son musée de l'épopée de l'industrie et de l'aéronautique.
En savoir plus : Firmin Estienne (né autour de 1755, mort en 1830) est le premier « Pernaut » dont nous avons trouvé une trace certaine. Journalier d’Albert, il épouse vers 1780 une Albertine de souche Marie Antoinette Alexise Sueur ou Le Sueur (née autour de 1758, décédée en 1820). Certains généalogistes le disent fils de Mathieu et petit fils de Michel Pernaut, ces informations n’ont pu être vérifiées car les archives paroissiales ont été détruites durant la Première Guerre Mondiale.
Jean-Paul Pernaut (1913-1995) - le père de Jean-Pierre - est ingénieur, directeur d’usine et pilote de rallye. Ce dernier descend d’une vieille famille d’Albert. Le grand-père Paul, Alfred Pernaut (1889-1972) est industriel à Amiens, il épouse Jeanne Merchez (1894-1972), descendante d’une famille du Pas-de-Calais, en 1912, à Albert. Le bisaïeul : Ernest Merchez (1861-1930) tient un hôtel à Albert dont il est propriétaire. Une vraie progression sociale, car les Pernaut sont tous au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle de simples journaliers ou ménagers vivant dans le secteur d’Albert.
Les ateliers Guillemin, Sergot et Pégard (G.S.P) sont créés le 30 Août 1913.
Né à Arras, diplômé des Arts et Métiers et de l'Ecole Centrale de Paris, Henri Guillemin (1872-1925) devient constructeur mécanique et prend la direction de la maison Traill à Albert. En 1913, il réunit les ateliers Sergot et Pégard aux siens et fonde la G.S.P. où il est devenu président du conseil d'administration. A partir de 1925, les établissements regroupent également les usines de Gérony et Leturcq sous la raison sociale Guillemin Sergot et Pégard, Gérony et Leturcq. Elle s'est spécialisée dans la fabrication de machines-outils de haute précision. L'entreprise jouit d'une renommée mondiale et emploie environ 400 personnes à Albert.
La G.S.P fermera définitivement ses portes en 1984.
L'association "Une idée, un projet" prévoit de mettre en lumière l'histoire des commerces et des entreprises de 1800 à 1980.
L'ingénieur Louis-Joseph Rochet (Paris, 3 déc 1856) avait créé avant 1885 une manufacture à Paris. L'usine à vapeur et les bureaux de la "Société L. Rochet et Cie, constructeurs, mécaniciens" se trouvait au 74, rue de la Folie-Regnault. On y construisait d'abord des machines à coudre, des machines à cigarettes et des tondeuses à air comprimé. Plus tard, la production se focalisa sur des bicyclettes, des pièces détachées, des pneus, des mototricycles munis de moteurs Aster ou De Dion Bouton et des automobiles.
C'est en 1903 que Rochet, l'un des plus anciens fabricants de cycles, s'installe dans des bâtiments sis rue d'Amiens à Albert pour y fabriquer des vélos haut de gamme. Afin de les essayer avant de les vendre, les frères Rochet créerent un Vélodrome à Albert ! Les bâtiments de l'entreprise fut détruite par les allemands en 1914. Les usines Rochet furent ensuite reconstruites à Amiens dans la Somme.
On notera l’importance de la Première Guerre dans les publicités de la marque, avec ces militaires aux pantalons couleur garance chevauchant des bicyclettes Rochet. La bicyclette, prompte à transmettre des informations urgentes, s’inscrivant pleinement dans l’effort de guerre.
Curiosité : La marque était représentée par un lion, différent de celui de Peugeot. Cette grande et belle marque exista jusque dans les années 1960.
Aujourd’hui "les étangs du vélodrome" sont l’un des deux poumons verts de la ville d’Albert, un coin idéal pour les promeneurs du dimanche.
Henri Hénon, né le 16 avril 1908 à Albert et décédé le 13 novembre 1981, était le pionnier de l'industrie de la caravane de loisirs en France.
Issu d’une famille d'artisans (père menuisier-ébéniste à Albert), Henri Hénon, scout dans son enfance, garda le goût du camping et se lança en 1928, dans la fabrication de caravanes.
Dans les années 1930, la caravane restait un produit de luxe, réservé à la bourgeoisie locale. Trois caravanes furent vendues à des clients d’Amiens en 1934 et 44 caravanes furent commercialisées sous la marque « Remorques de France » avant le début de la 2e Guerre Mondiale.
Proche d’Henry Potez, avionneur de Méaulte, Henri Hénon adopta pour la construction des caravanes les mêmes procédés que pour la construction des aéronefs : une ossature bois recouverte de coton encollé.
Les aménagements intérieurs étaient particulièrement soignés, les meubles étant en okoumé, chêne, noyer ou bois cérusé. D'une conception nouvelle, ils étaient à transformation instantanée, permettant de dissimuler les objets et donnant l'impression, une fois fermés, de cabines de Paquebot.
En 1954, Henri Hénon, en collaboration avec le laboratoire de recherches des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais, mit au point sa première caravane monocoque 100 % polyester, la Verresine.
La société Henri Hénon fabriquait ses caravanes dans ses deux usines d'Albert et de Villers-Bretonneux. Positionnée sur un segment haut de gamme avec des prix élevés, les ventes diminuèrent à partir de 1969 suite à la démocratisation du caravaning et à l'apparition de marques de caravanes vendant leurs productions à des prix plus bas.
En 1970 Henri Hénon diversifia son activité en proposant des bungalows monoblocs en polyester, appelés « An 2000 ». Ces bungalows pouvaient être un bureau de chantier ou une maison de vacances, ancêtre du mobil home.
Aujourd'hui, il est indéniable que le van a pris une place plus importante sur le marché, plus compact, il séduit de nombreux touristes, mais la caravane Hénon reste toujours dans le coeur des Albertins et des habitants du pays du Coquelicot !
L'industrie aéronautique du Pays du Coquelicot doit tout à Henry POTEZ, né à Méaulte en 1891.
Il deviendra un des grands noms de l’industrie aéronautique française après avoir collaboré avec Marcel Bloch «Marcel Dassault» pour développer l’hélice « Eclair » qui équipera les avions militaires français et alliés pendant la Première Guerre Mondiale.
En 1922, il lance la construction de l’usine de Méaulte, aujourd’hui Airbus. Henry Potez veut concevoir un avion de tourisme, petit avec des ailes rétractables, de genre « conduite intérieure » permettant le pilotage en tenue de ville. Il créa, entre autres, le "Potez 36".
Insolite: Ne manquez pas son avion suspendu dans la gare d’Albert !
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